dimanche 6 décembre 2009

Tartes Tatin, individuelles


Babeth de Babeth's cuisine, m'a décerné il y a quelques jours cette belle récompense ! Une médaille en or ! Me voilà donc en train de bafouiller des merci, des hommages en veux-tu en voilà à ma famille, mes chefs (que je n'ai plus...), ma première cuillère en bois... bref les inepties habituelles sur les podiums... Non ? c'est pas ça ? Ah oui, je dois révéler révéler 7 choses inconnues sur moi… vous êtes sûrs ? Bon je me lance.
Ma première stupéfaction gastronomique :
les 3 visages impatients et concupiscents d'envie de mes soeurs et frère, attendant que je leur laisse mon assiette de bouillie du goûter... mais prenez la donc tout de suite, qu'on me débarrasse de cet infâme brouet au relent de cuillère en bois ! "gustatus horribilis" ! il me revient chaque fois que je revoie cette scène surréaliste ! (pour excuse, ils sont tous nés pendant les restrictions de la guerre...)

Deuxième souvenir, gastronomique encore, on est dans l'ahurissement envieux, l'ébahissement voluptueux ! Pensez donc, une crème au chocolat en pleine semaine ! chez la voisine ! Mais quelle chance ils ont Maryse, Jean-Claude et Georges (les enfants de cette merveilleuse voisine). Nous étions ses invités, le jour du déménagement.
Questions n°1. La voisine fêtait-elle ainsi le départ des 4 racailles d'à côté ? (nous).
Question n°2. Faisait-elle de la crème au chocolat tous les jours, et nous (les 4 racailles d'à côté) vivions-nous chez les Tenardiers ?
Question n°3. Etait-elle généreuse, accueillante et organisée, parce qu'avec 7 enfants à garder ça devait pas être de la tarte... (remarque pour les plus jeunes, la TV et les consoles ne se démocratiseront que plusieurs dizaine d'années après...).
Donc je choisis le troisième option, c'était une super voisine ! Merci du fond du coeur.

Mon troisième est une découverte majeure, un plaisir toujours renouvelé depuis : la vinaigrette, basique ; sel, 1 cuillère de vinaigre pour 2 d'huile, ni moutarde, ni huile d'olive (difficile à trouver vers 1950) mais parfumée à l'estragon du jardin ; il en flottait toujours une ou deux branches dans la bouteille de vinaigre. Elle arrivait dans mon assiette comme un présent complice de mon père. S'il trouvait le petit cœur tout blanc de la laitue, gorgé de sauce, il le mettait dans mon assiette et je le croquais comme une gourmandise.

En quatrième, quelle gourmandise ! Des figues ! Une découverte guerrière : victime vers mes 5 ans d'un tir perdu à moins que ce soit une agression caractérisée (J'étais la plus jeune, vous savez, celle qui veut tout faire comme les grands, qui a les jambes trop courtes pour suivre, et que les parents vous demandent de surveiller, bref qui est toujours dans leurs pattes au mauvais moment...). Bombardée de figues, mûres, bien mûres même, juteuses à souhait, collantes, qui tachent la belle robe blanche de ce dimanche d'été. Cette robe blanche c'était pas une bonne idée, un jean's plutôt (?), mais ça n'existait pas. Les grands aussi barbouillés de figues que moi ont bien rigolé, on s'est fait bien gronder (tous : déjà une erreur judiciaire...). Et je ne cesse depuis de regretter ce gâchis monstre ! Ces figues violettes, un mets de choix devenu si cher. Alors que dans le midi les figuiers poussent dans les fossés, comme de mauvaises herbes, pourquoi ils n'en plantent pas des champs à perte de vue, que tout le monde puisse s'en gaver ? Au lieu de produire des surplus de vin, nectarines, melon... à moins que ce ne soient des figues de luxe à 9€ le kilo ! Alors j'ai planté 2 figuiers, oui, au nord de la Loire, peut être qu'un jour grâce au réchauffement climatique je battrai mon record de production actuel (4 figues, délicieuses merci).

Pour le cinquième, je pourrai parler de tout ce que j'ai découvert "sur le tard", vers mes 20 ans, quand les amis m'ont initiée aux mollusques et autres gastéropodes. Chez nous ni moules, ni huitres ! "Ces êtres là filtrent 40 litres d'eau en 24 heures ! Une vraie poubelle !". Je me suis bien rattrapée depuis, moules de bouchot, huitres de Marennes, j'adore. Les escargots et autres cuisses de grenouille, bof...

En sixième, je m'indigne ! Je me rebelle ! Déjà, donner des prénoms féminins aux ouragans, c'est tendancieux, non ? Mais les Charlottes, Amandine, Franceline, Agata, Manon, se retrouver sur les étiquettes des sacs de patates ! Monalisa elle-même n'a pas été épargnée, cependant en bonne compagnie avec madame Pompadour elle-même. Un hommage de ces messieurs de l'INRA à leurs aimées ? Bizarre, alors que les étoiles portent le nom de leur découvreur...

Septième chose qui me tient à coeur, MERCI Babeth. Tu m'a sortie de la douce léthargie dans laquelle je m'enfonçais doucement.
Ah, et je dois décerner cette récompense à 7 autres blogueurs ou blogueuses, très dur ! Des volontaires ? On ne se planque pas, là bas, je vois bien qu'il y a quelqu'un derrière le radiateur ! Bon, on verra ça demain, mais s'il y a 7 volontaires qu'ils se fassent connaitre.


Pour 6 petites tartes Tatin :
Garniture :
6 pommes
120 g de sucre
50 g de beurre
1 c. à c. de jus de citron

Pâte brisée avec :
160 g de farine
80 g de beurre
sel
55 g d'eau
  • Faire un caramel roux.
    Incorporer les 50 g de beurre petit à petit dans le caramel chaud.
    Répartir dans les moules (plats à crème brûlée, diam. 10 cm )
  • Eplucher les pommes, les couper en 2, enlever le coeur.
    Garnir les moules :
    Placer 1/2 pomme au centre, coeur vers le haut ; couper l'autre demi-pomme en 4 et placer ces morceaux sur le pourtour, partie bombée vers le bas.
  • Cuire 12 minutes au four à 180°C.

  • Faire 6 disques de pâte. En couvrir les pommes dans les moules après refroidissement partiel. Cuire 15 minutes à 180°C.
  • Démouler chaud, servir tiède,nature, ou avec une boule de glace vanille, un peu de crème anglaise, ou de la chantilly.

3 commentaires:

Babeth De Lille a dit…

merci pour tous ces souvenirs!....j'aime bien moi quand tu es plus assidue au blog!.....A bientôt donc?....

Anonyme a dit…

ben..... moi ça sera avec un peu (beaucoup) de chantilly. / bravo miss Bea

valou a dit…

est jolie cette tatin.