mercredi 27 février 2008

Penne à la d'Artagnan ou la guerre des pâtes


L'un aime les pâtes, l'autre préfère les légumes. Guerre larvée. Car il s'agit des pâtes pures et dures, avec gruyère râpé, point barre. Ça a débuté en 1972 ; pas de fin en vue ; des batailles, des défaites, des demi-victoires, des batailles de tranchées, des stratégies plus ou moins foireuses, bref, une vraie guerre.

La première campagne a été celle de la pomme de terre. Chez nous, c'était pomme de terre à midi, légume vert le soir quelle que soit la saison. Une fois par semaine lentilles ou pois cassés ; riz de temps à autre ; pâtes en cas de force majeure : retour de voyage à une heure impossible (et on voyageait peu), mère à l'hôpital (tous les 10 ans maximum, heureusement). J'ai cuisiné la pomme de terre sous toutes ses formes : vapeur au beurre, vapeur à la crème, vapeur en salade, purée, frites, gratins, sautées... "bof... si tu faisais des pâtes ?" demandait "l'adversaire" !

Pour le tournoi suivant j'ai tenté les légumes : "bof... ". Les haricots verts auraient dûs être passés à la poële et limite grillés, les endives invisibles, enrobées d'une énorme tranche de jambon et disparaissant sous deux centimètres de fromage, idem pour le choux-fleur, les carottes et poireaux ne pouvaient exister que cachées dans une soupe de légumes et hyper-mixés "s'il te plaît", les épinards auraient dû nager dans la crème jusqu'au cou et même au delà... Heureusement j'ai eu quelques réussites comme la ratatouille, la vraie, celle qui prend du temps.

Il y a eu la guerre des tranchées : des pâtes pour monsieur, des petits légumes au micro-ondes pour madame.

Il y a eu des coups tordus : monsieur fait les courses, et ne ramène pas de légumes. "Mais j'ai pris des pizzas !". "D'accord il y a des légumes dans la pizza, cachés sous le chorizo et les fromages".

Et puis avec l'âge est venu le temps de l'apaisement. Entre-temps la mode de l'alimentation à la crétoise avait gagné du terrain. Donc les pâtes c'est "crétois", mais pas le gruyère. Bonjour huile d'olive, tomates, parmesan, aubergines, courgettes, mozzarella, fetta, roquette... Et voici comment on en est venus au délice des délices : des pâtes, avec... des légumes.
Je vous livre ici une de mes recettes fétiches ; les penne à la d'Artagnan (recette reconstituée et mise à mon goût après un repas dans une pizzeria en Allemagne : j'avais boudé la pizza et choisi le seul truc avec légumes). Pourquoi d'Artagnan ? A cause d'un jumelage avec une ville Gasconne...
Donc la voici :

Penne à la d'Artagnan

200 g Penne
2 cuillères d'huile d'olive,
1 aubergine,
1 boîte 2/4 de tomates en dés,
1 douzaine de coeurs d'artichauts poivrade (surgelés ou en conserve),
2 gousses d'ail,
origan,
Parmesan

Éplucher l'aubergine, la couper en tranches fines ; griller les tranches (au grill à viande, c'est parfait).

Éplucher les gousses d'ail, enlever le germe et les écraser.
Dans une sauteuse chauffer l'huile ; y jeter les coeurs d'artichauts poivrade, les tranches d'aubergine grillées coupées en morceaux, les tomates en dés, l'ail écrasé et l'origan émietté. Cuire les légumes en fondue.
Cuire les penne, égoutter. Mélanger la fondue de légumes et les pennes.

Chacun ajoute du parmesan selon son goût.


Servir avec un bon jambon cru, du Bayonne (?) ce n'est pas si éloigné de la Gascogne...

lundi 18 février 2008

Soupe potiron et fourme d'Ambert

Potiron-fourme d'Ambert... soupe velours !
J'ai longtemps beaucoup apprécié les potirons comme de beaux décors de potager ; et puis à force de les voir aux étals des maraîchers j'ai voulu goûter, avec méfiance, ce truc est beau à voir ça ne peut pas en plus être bon ! Et d'abord, ça n'a aucun goût -enfin, on m'a dit que...- Donc il faut ajouter une saveur un peu forte, un fromage ? De la Vache qui rit, de l'emmenthal, du comté ? et pourquoi pas plus fort ? J'ai mis ce qui était au frigo : la fourme d'Ambert. C'est bon, très bon même : la soupe préférée de mon troisième rejeton !

La soupe potiron-fourme.





Pour 6 personnes
1 kilo de potiron (courge muscade)
1 petit oignon
1 gousse d'ail (enlever le germe !)
2 pommes de terre
1 cuillère d'huile d'olive
1 à 3 verres de lait
100 g de fourme d'Ambert
Sel, poivre, noix muscade
1/2 feuille de laurier

Ne pas ajouter de bouillon culinaire.

Éplucher le potiron, les pommes de terre et l'oignon.
Faire suer le potiron coupé en gros morceaux dans l'huile.
Ajouter l'oignon émincé, l'ail, les pommes de terre en morceaux, le laurier. 3/4 de litre d'eau chaude.
Saler.
Cuire à l'autocuiseur 11 min après mise en pression.
Enlever le laurier. Ajouter poivre et muscade. Mixer. Ajouter du lait pour obtenir la consistance souhaitée.
Réchauffer doucement.
Faire des copeaux de fourme au couteau économe.
Servir avec les copeaux de fourme dans chaque bol.

Après cuisson, c'est toujours aussi beau, et en plus c'est bon !

Thon du lundi

Pas de raviolis le lundi !
Mon père en avait horreur, nous aurions tant voulu les voir à table !

En l'absence de restes du dimanche il arrivait souvent à ma mère de faire LA sauce Maaaagique. Je veux parler de la béchamel. Et dans la béchamel, selon elle, on aurait mangé n'importe quoi. Le lundi midi, pour faire le plat principal ma mère y mettait à réchauffer du thon -en boîte- et des oeufs durs. Ça c'était pour les protéines ; le lait de la béchamel pour le calcium, des champignons de Paris -si elle en avait en conserve- et, pour le goût (j'allais dire pour le fun), le jus de la boîte de thon et celui des champignons.

Bon, ça tenait au corps, on pouvait tenir jusqu'au goûter ; mais c'était bon et j'en fait encore parfois pour la nostalgie et pour le budget !

Voilà, c'était le Thon béchamel... du lundi.

dimanche 17 février 2008

Pate brisée pour presque toutes les tartes




Toute ma famille n'est pas accro au flan ; alors, aujourd'hui c'est tarte aux pommes -c'est l'addiction de mon mari- En fait j'ai cessé d'en faire du jour où j'ai goûté la tarte Tatin de mon fils ; Là j'étais enfoncé et ne souhaitais pas rivaliser avec une telle réussite. Mais bon, on me réclame de la tarte, et encore de la tarte, toujours de la tarte, donc... tarte aux pommes ; maison bien sûr en commençant par la pâte brisée.
Voici ma recette, plus rapide à faire qu'à écrire.

PÂTE BRISÉE

Pour tartes salées ou sucrées -rapide et inratable-

Pour un moule de 30 cm de diamètre :
farine : 100 g + 100 g
beurre : 100 g -sorti du réfrigérateur, à l'avance
eau , 7 cl soit 1 petit verre à Vodka
une prise de sel

Un robot Kitchen-aid ou similaire,
ou... 2 mains bien propres !




Mélanger 100 g de farine avec le sel et le beurre coupé en morceaux, du bout des doigts ou au robot à vitesse lente. Le mélange ne doit pas être homogène, le beurre forme comme des "pétales" avec la farine. -Voir ci dessous-


Ajouter d'un coup l'eau puis le reste de farine. Travailler pour rassembler en une boule.
Sur le plan de travail fariné, "fraiser" la pâte -d'une main, écraser le boule, la reformer en tournant et recommencer 5 à 6 fois-.
Envelopper la boule de pâte dans du film alimentaire. Placer au frais de 20 min à une nuit.
Pour la travailler après le repos au frais, la sortir assez tôt.

La réussite de la pâte dépend du temps de malaxage, plus il est long, plus c'est raté ! La pâte devenant sableuse on a la sensation de manger de la cendre. Ce serait différent pour la pâte sablée où la présence d'oeuf et de sucre empêche ce phénomène.

samedi 16 février 2008

Petit flan de Belem

Sur la piste du Flan Idéal



Ah les petits flans lisboètes dont la recette serait restée secrète... enfin pas si secrète que ça puisqu'on en trouve différentes versions tant dans les magazines spécialisés que sur le net. Alors voici la mienne, mélange de différentes lectures.
Pour la pâte, c'est la revue "SAVEURS", pour la garniture j'ai modifié et concocté la mienne.

Petit flan de Belem ou Pastei(s) de nata

Pour 20 pièces:

500 g de pâte feuilletée.
Beurre et farine pour les moules.

Pour la crème :
500 g de sucre en poudre.
1 litre d'eau
1 bâton de cannelle
1 zeste de citron.
25 de maïzena
50 g de farine
1/2 Litre de lait
4 œufs


1. Étalez la pâte feuilletée en un rectangle de 3,5 mm d'épaisseur. Faites des rouleaux uniformes de 3 cm de diamètre et laissez-les reposer durant 24 heures au réfrigérateur.

2. Le lendemain, coupez les rouleaux en petits tronçons de 2 cm et posez-les au fond de petits moules coniques (5 cm à la base et 7 cm en haut) -j'ai pris des moules à muffins- préalablement beurré et fariné. Ensuite, avec les doigts mouillés, poussez la pâte du bas vers le haut et laissez reposer au frais.

3. Pour la crème. Préparez un sirop avec l'eau, le sucre en poudre, le bâton de cannelle et le zeste de citron. Laissez bouillir doucement et réduire, ensuite réservez au frais.
4. Préchauffez le four à 190°C. Faites bouillir le lait et ajoutez-y la farine et la maïzena hors du feu dans un cul-de-poule et mélangez vivement à l'aide d'un fouet. Ajoutez le sirop et mélangez bien le tout. Laissez refroidir la préparation. Ajoutez ensuite les œufs battus.

5. A l'aide d'une petite louche, versez cette préparation dans les moules garnis de pâtes. Ne pas les remplir jusqu'en haut. Faites cuire au four durant 30 min.

6. Démoulez les petits flans lorsqu'ils sont tièdes et servez-les saupoudrés d'un peu de cannelle.


Superbement délicieux ! Mais un peu long à préparer, surtout pour garnir les moules !
Attention ! au remplissage des moules avec la crème. Ayant trop rempli les moules j'ai vu mes flans redescendre lamentablement à la sortie du four. c'est ce qui leur donne un aspect "cratère de volcan calmé".

vendredi 15 février 2008

Verre à vodka !



Mais non, ne m'envoyez pas l'adresse des alcooliques anonymes ! Mon petit verre "à" et non "de" vodka, c'est la mesure idéale -7 cl- pour nombre de petits gestes :
-Déglacer la poële avec 1/2 à 1 verre d'eau, de vin, de vinaigre...
-Mouiller une viande ou un rôti en cocotte et éviter de le noyer,
-Mesurer l'eau pour la pâte brisée -70 g par 200 g de farine, c'est à dire un verre-...

jeudi 14 février 2008

Pommes vapeur à la crème


Là c'est la saveur de vinaigre qui fait tout...
Assaisonner 15 cl de crème fraîche fluide, entière ou allégée, peu importe avec :
une cuillère à dessert de vinaigre de vin d'Orléans par exemple, ou de vinaigre de Xérès.
Saler, poivrer.

La crème va épaissir sous l'effet de l'acidité du vinaigre. La détendre d'un peu de lait et bien mélanger.
Servir nature avec les pommes vapeur, ou bien ajouter de la ciboulette fraîche, ciselée ou une échalote émincée très finement.

Simple, rapide et pourtant frais et délicieux.

mardi 12 février 2008

Surprise de Flan pâtissier



Dans les livres de cuisine on trouve le flan à la rubrique "crèmes et entremets" ; "crèmes et entremets" ça a un coté doux, moelleux, onctueux, parfum d'enfance et reflets cuivré de casseroles à l'ancienne ; mais là s'arrête le rêve.
En bouche on déchante vite, dents engluées dans une pâte caoutchouteuse, après avoir difficilement traversé une pellicule de cuir croûteuse dessus, cartonneuse dessous. Si on va jusqu'à avaler la bête, atterrit alors dans votre estomac un pavé de béton que l'on garde longtemps comme un poids. Pourquoi cette punition ? Où est passé mon délice préféré de pousseuse de caddy ? Je n'ose même plus les regarder dans leur vitrine frigorifique au rayon pâtisserie, vendus par deux, en plus ! Double punition si c'est mauvais, et c'est le cas depuis bien longtemps.

Une fois pourtant, franchissant la porte d'une pâtisserie du centre-ville j'avais eu une divine surprise. Le flan, pâte croustillante (même dessous), crème dorée, onctueuse et "se tenant" à la fois, parfumée sans l'aide d'abricots secs ou de cerises "coloriées" ; bref un pur plaisir. C'était sans doute un "accident de fabrication" ils n'ont jamais récidivé. A croire que j'ai mauvais goût.

Et puis il y a ce miracle d'origine portugaise trouvé au marché : le pasteis de natta ou flan de Belem. Là, pas de déception, la perfection, mais une petite crainte : pas de vitrine frigorifique. Un peu risqué tout de même, mais je suis trop gourmande et il m'arrive encore de craquer, sans problème de santé d'ailleurs.

Donc, pour la sécurité alimentaire plus le goût : faites le vous même. Et là commence la recherche du Saint Graal, je veux parler de LA recette qui contentera mon palais.

Je teste les "préparation pour..." flan -pâtissier- qui plus est. Le but semble proche ; non, déception ! c'est le même qu'au rayon pâtisserie du supermarché ; et pour cause, en quête de La recette sur le net, je tombe sur le site d'un célèbre producteur d'"aides culinaires" et bingo ! une recette pour professionnels ! La proportion de poudre à flan de la recette me donne le vertige et du même coup me fait sonder l'élasticité du caoutchouc obtenu. J'ai quand même essayé , sinon je n'oserais pas critiquer : consistance pur tapis de judo ! J'ai divisé la quantité de poudre par 2, puis par 3, ça devenait comestible. Et je me suis lancée dans des expériences plus difficiles.

A suivre...

Nems poire, fromage



Excellent, facile et peu coûteux pour accompagner l'Asie en ce début d'année du rat.

Pour 2 nems :

1/2 poire
20 g de crottins de chèvre frais
Quelques graines de fenouil
20 g de roquefort
Poivre
1 feuille de brick
Beurre
Huile d'olive
Salade
Vinaigre balsamique

Couper en dés la demi poire épluchée et épépinée.
Malaxer le chèvre et les graines de fenouil, poivrer, mélanger avec la moitié des dés de poire.
Malaxer le roquefort en crème, poivrer, mélanger avec la moitié des dés de poire.
Faire fondre le beurre au micro-ondes.
Couper la feuille de brick en 2. Tremper le pinceau dans le beurre fondu, le passer sur chaque 1/2 feuille de brick.
Placer chacun des mélanges dans la 1/2 feuille de brick. Plier la feuille de brick selon comme ceci :





Dorer les nems dans un peu d'huile d'olive, dans une poêle ou au four.
A consommer roulé dans une feuille de salade et trempé dans un peu de vinaigre balsamique.

On peut si on veut remplacer le roquefort par de la fourme d'Ambert.

samedi 9 février 2008

Vinaigre, le condiment magique



Amélie Nothomb dans "Métaphysique des tubes" se décrit bébé s'éveillant à la société par la magie d'un carré de chocolat offert par une tante de passage. Livre à la fois drôle et poétique qui devrait figurer dans tous les coffrets cadeaux publicitaires de sortie de maternité, tant il décrit un "bébé-personne" fascinant. L'échange maman-nourrisson s'en trouverait élevé au rang du thriller amoureux ; et ne me demandez pas ce qu'est un thriller amoureux. Ces deux mots ensemble c'est l'inconnu et la passion, c'est tout.

Revenons au vinaigre. Je n'ai pas le talent d'Amélie Nothomb ; hélas ou tant mieux ; mais le vinaigre exerce pour moi une grande fascination. Enfant, je crois l'avoir découvert avec la tomate. Quel délice de pencher son assiette et terminer sa salade à la petite cuillère ! Parfums de la tomate et du vinaigre de vin !... Plus tard, assise à table à coté de mon père, il me donnait comme un grand cadeau le coeur de laitue gorgé de vinaigrette. Je n'en faisais qu'une bouchée. C'était un petit jeu entre nous, il se défaisait de ce bout de salade trop blanc pour son goût et je recevais une lampée de vinaigre. Chacun y trouvait son compte. Il s'agissait de vinaigre de vin, basique, dans lequel ma mère avait plongé une branche d'estragon du jardin. Je retrouvais aussi le vinaigre dans le boeuf sauce piquante dont j'ai déjà parlé, avec le foie de génisse du mercredi (le foie de veau était trop cher), avec un plat de poireau en sauce blanche agrémentée d'un trait de vinaigre (je n'ai encore jamais vu de semblable recette dans un livre de cuisine), additionné à la crème fraîche souvent ; je crois que c'est tout. Ces plats revenaient souvent pour mon grand plaisir. Ma mère n'a jamais aimé cuisiner mais ce qu'elle faisait était bon et surtout frais. Jamais de conserves ! Exceptionnellement le dimanche soir, soupe en sachets (appelée soupe synthétique par mon père) et petits pois en boîte. Je réalise maintenant dans quel luxe je vivais sans le savoir tant il fallait de temps pour éplucher quotidiennement tous ces légumes à chaque repas pour une famille de six à sept personnes (la famille s"agrandissait de ma mémé l'hiver).

Je suis restée fidèle à ses principes "légumes tous les jours" mais vive les surgelés ! Quand au vinaigre il m'accompagne toujours avec le même plaisir. Je suis tout de même restée fidèle aux "fondamentaux". J'ai du mal à me faire à ces variétés actuelles qui sentent son arôme ajouté à 10 km : a t-on jamais fait du vinaigre de noix ? De l'huile oui, mais du vinaigre ? Alors cet été à Vienne (Autriche) quand j'ai découvert Gegenbauer, l'antre des vinaigres à tous les parfums possibles (melon, fraise, pamplemousse...), j'ai fait une photo de la boutique mais je n'ai rien acheté. Bon, depuis j'ai traîné sur leur site internet et crû comprendre que leurs produits n'étaient pas obtenus en rajoutant des arômes ; à vérifier avant mon prochain passage pour une dégustation éventuelle...

En attendant n'oubliez pas le vinaigre c'est souvent le petit plus du petit plat... Ce soir je reçois des amis à qui je servirais un "trifle" (vinaigre présent), à voir demain avec photo.

vendredi 8 février 2008

Soupe "rouge", avec frigo vide, ou presque.


Celle ci, je la fais depuis plus de 25 ans, quand un dimanche soir, une envie de soupe et rien pour la faire. Pas de poireaux, une de pomme de terre, pas assez d'oignons pour une... soupe à l'oignon et de toute façon pas d'emmenthal.
soupe_rouge
Je ne pouvais même pas faire la potée solognote (recette d'un grand-oncle plein d'humour : c'est un potée de retour de chasse peu glorieux). Donc pour ceux qui ont le corbeau, voici la recette de
La potée solognote.
Mettre dans un faitout :
navets, et / ou carottes, et / ou oignons, et / ou poireaux et / ou ail, et / ou céleri, et / ou choux vert, et / ou topinambour, et / ou potiron... sel, bouquet garni de l'eau mais surtout : un corbeau et une pierre. Faire longuement mijoter ; quand la pierre est tendre, la potée est prête !
Il me manquait même le corbeau.

Sortez les mouchoirs, c'est Cosette chez les Thénardiers...
Soupe rouge
Alors j'ai épluché LA dernière pomme de terre, L'oignon, La gousse d'ail et des carottes... Et j'ai forcé sur les carottes ; et mis LA feuille de laurier, mais bon, tout ce peu ne faisait pas quelque chose de bien fameux ; alors j'ai retrouvé dans le fond du placard une petite boîte de concentré de tomates, je l'ai rajoutée, j'ai salé, poivré, rajouté de l'eau, cuit et enfin mixé ! Et ça a marché tout le monde a apprécié "La soupe rouge" ! Qui reste quand même la soupe de "faut aller faire des courses !"

Une remarque, tout de même, ne pas mixer, même par erreur, la feuille de laurier : les enfants n'aiment pas, mais pas du tout, les adultes non plus d'ailleurs car ça laisse des grosses fibres dures...
Si vous avez du persil ou de la ciboulette, c'est très joli, haché et parsemé dessus. Ne pas oublier : un trait d'huile d'olive dans chaque assiette.

Voilà, c'était ma soupe la plus facile, je suis sûre que chaque famille a la sienne.

mardi 5 février 2008

Soupe de courgettes



Hier soir j'ai visité nombre de blogs "culinaires", et ils sont nombreux. J'ai été quelque peu découragée dans un premier temps, pensant qu'un de plus était parfaitement inutile. En réalité, la technicité de très nombreuses recettes s'adresse à une élite dont je ne fais pas partie. Je n'en ai pas les moyens financiers, je ne peux trouver chaque jour des ingrédients très sophistiqués, et mon propos est plutôt basique.
J'ai eu trois enfants et pour l'un d'entre eux je me suis trouvée bien souvent en difficulté pour lui faire accepter autre chose que des gâteaux et de la pâte à tartiner. Heureusement, il aimait les laitages, et les laitages basiques : lait, yaourt blanc basique et fromage blanc tout aussi basique. Il a finalement très bien grandi, il n'est pas obèse, et tout comme ses frères il m'appelle souvent pour me demander comment on fait telle ou telle recette. Il mange même des légumes, sous forme de soupe, qu'il fait lui même en mélangeant une variété de légumes impressionnante ! Je n'aurais jamais espéré ceci quand il pleurait pour ne pas la manger ! Il a finalement tout à fait intégré le discours entendu dans son enfance sur les équilibres alimentaires. Il suis même l'exemple qu'il a eu sous les yeux enfant et, au quotidien, en rentrant du bureau souvent très tard puisqu'il n'est pas à 35 heures, il se met aux fourneaux. -Et on mange très bien et bon chez lui. (Il est marié, a un enfant et partage les taches de la maison avec sa femme. Et ça c'est une autre victoire, je crois que je n'ai pas "fait" des garçons "machos".)-
Donc mon blog, ce n'est pas "Wonder Toque", mais plutôt, mangeons bon et simple tous les jours sans se prendre la tête !
A ce propos j'ai lu avec plaisir qu'il était question de la suppression de certaines publicités alimentaires des émissions jeunesse. Et là je dis bravo Roselyne Bachelot !
Hier soir, justement, c'était soupe. Soupe verte si j'ose dire, car Soupe de courgettes. Composition ultra simple.

Il faut :
1 petit kilo de courgettes
1 carotte
1 oignon pas trop gros
2 pommes de terre
2 gousses d'ail
de l'estragon, frais ou séché
sel, poivre, un filet d'huile d'olive par personne


Épluchez tous les légumes, enlever le germe des gousses d'ail. Couper les légumes en morceaux. Mettre dans un autocuiseur avec 3/4 de litre d'eau, les feuilles d'estragon et du sel. Cuire 11 minutes à partir de l'arrivée en pression.
Poivrer. Mixer.
Servir avec un filet d'huile d'olive dans chaque bol ou assiette et quand il est frais, "saupoudrer" d'un peu d'estragon ciselé.

L'association ail et estragon donne à cette soupe une fraîcheur très estivale et bonifie la courgette qui, seule, manque pour moi de saveur.
Si l'estragon a perdu un peu sa saveur à la cuisson, on peut toujours en ajouter avant de mixer

lundi 4 février 2008

Boeuf miroton, du lundi !

Le lundi chez nous c'était pas ravioli, mais viande froide /mayonnaise ou "bœuf sauce piquante". C'est ainsi qu'on recyclait les restes du dimanche. Dans la sauce piquante, que j'ai toujours adorée, il y a du vinaigre (de vin bien sûr). Je vous dois bien une recette au vinaigre, ou alors je dois changer de nom de blog ! J'ai longtemps cru que c'était une bizarrerie familiale, quand un jour je l'ai trouvée dans un vieux livre de cuisine. Je vous la livre. C'est extrait de L'ART CULINAIRE MODERNE-La bonne table française et étrangère- édition 1949- sous le nom de BOEUF MIROTON.

BOEUF MIROTON
Car l'on ne dit pas « mironton » et, contrairement à ce que pensent la plupart des gens, il ne s'agit pas d'un ragoût mais de l'utilisation du bœuf bouilli.
Dans un plat à gratin nappé de beaux oignons fondus au beurre, disposer des tranches minces de bouilli, se chevauchant. Napper de sauce Lyonnaise (oignons émincés fondus au beurre avec une cuillerée de farine et déglacés d'un verre de bouillon mêlé de vin blanc ou mieux de vinaigre). Chapelurer et faire gratiner au four. Persil.

Variante. A la Parmentier. Miroton entouré d'un cordon de purée de pommes de terre. On pourra le poudrer de râpé au besoin.

Le Bœuf Miroton ressemble au bœuf sauce piquante de "ma mémée", qu'elle faisait avec des restes de rôti de bœuf, veau ou porc. Il va sans dire que ma mère et ma mémée ne faisaient pas aussi compliqué car elles se contentaient de réchauffer la viande en tranches dans la sauce piquante (ou lyonnaise). Il est meilleur en Miroton. Les tranches de rôti réchauffées en sauce ont tendance à devenir dures et ne s'imprègnent pas bien du parfum de la sauce.

dimanche 3 février 2008

Crêpes express

Appartenant à une espèce en voie d'extinction je vais laisser un témoignage de mon quotidien : témoignage de celle qui ne peut s'empêcher de faire "soi-même" ce qu'on trouve dans toutes nos boutiques et supermarchés, pizzas, quiches, soupes, tajines gâteaux et autres comestibles.
Calendrier oblige, voici ma recette de crêpes.


Crêpes vite faites, au mixer

Pour 4 personnes il faut :

4 cuillerées à soupe très bombées de farine (environ 150g)
2 œufs entiers,
environ un verre et demi d'eau (ou moitié eau, moitié lait)
20 g de beurre ou plutôt une cuillère à soupe d’huile
une cuillerée à soupe de rhum
une prise de sel
50 g de beurre ou d’huile pour la cuisson.

Matériel : Mixer plongeant + gobelet, pinceau (silicone de préférence), poêle inox ou acier (à l'ancienne...)

1.Dans le gobelet, mettez : œufs, farine, eau, sel, Rhum et beurre juste fondu ou huile.
2.Travaillez pendant 30 ou 40 secondes avec votre mixer maintenu bien au fond du gobelet, en veillant à ce que toute la farine soit incorporée à la pâte.
Autant que possible, laissez reposer la pâte un moment avant de faire cuire les crêpes.

Pour la cuisson, utilisez le pinceau en silicone pour graisser la poêle : il ne fond pas et ne laisse pas de vilains poils dans vos délicieuses crêpes !

A partir de cette recette de base, vous ferez des :

Crêpes flambées : Sucrez les crêpes ou fourrez-les d'une légère couche de marmelade d'abricots ou d'ananas. Pliez-les en 4 et rangez-les sur un plat chaud, de façon qu'elles se chevauchent légèrement. Sucrez le dessus et arrosez de rhum bouillant enflammé avec une allumette.

Remarques :

On fait avec cette quantité une vingtaine de crêpes moyennes.
Si on manque de temps pour laisser reposer la pâte, prolonger le travail au mixer.
On fait avec la même méthode les galettes salées: il suffit de remplacer la moitié de la farine par de la farine de sarrasin.

Pour des crêpes dessert on peut ajouter une cuillerée de sucre, elles doreront mieux. Pour parfumer on peut préférer au rhum le citron ou l'orange (en zeste), le Cointrau... à vos méninges et papilles !

Si comme moi, c'est la vanille que vous aimez, servez chaque crêpe accompagnée d'une boule de glace à la vraie vanille et si vous tenez à la napper de chocolat n'en abusez pas pour ne pas écraser la saveur subtile de la vanille.

samedi 2 février 2008

Index des recettes

Bases

Pains-Tartines

Entrées


Soupes


Salades

Flans, œufs, quiches...

Feuilletés, tartes et tourtes salées...

Poissons et fruits de mer

Viandes

Légumes

Pâtes, riz...




Crèmes, entremets, verrines...



Gâteaux
Confitures

Boissons